Le Taekwondo

Des techniques chirurgicales

Le Taekwondo est souvent considéré comme un art martial spectaculaire et spécialisé dans les coups de pied. Plus largement, on parlera d’art martial de percussion pieds/poings. Une dimension sportive lui est également vouée depuis sa première inscription en sport de démonstration en 1988 et 1992, et depuis 2000 au programme officiel des Jeux olympiques organisés à Sydney.

Pourtant, si on prend le temps d’observer et d’échanger avec des pratiquants, on apprendra que le Taekwondo est riche de déplacements, de blocages, de coups de coudes, de frappes sur des points vitaux… et évidemment doté de plus d’une centaine de variantes de coups de pieds. Si on a la chance de le pratiquer et que l’on persévère dans son apprentissage, on découvrira qu’il est également riche de projections, de prises, de clés de soumission, de casses, de combat contre plusieurs opposants… Enfin, si on a le privilège de rencontrer les bons initiés, on pourra découvrir le maniement du bâton et de diverses armes blanches traditionnelles.

Le Taekwondo est un art martial riche, ouvert et curieux qui se veut efficace, bien plus complet qu’il n’y parait.

Le peuple coréen, loin des stéréotypes, est assurément un peuple appréciant la réflexion sur l’optimisation. Leur géographie, leur histoire, leur culture et leur approche de la vie se retrouvent dans Le Taekwondo, il leur ressemble.

Le Taekwondo s’appuie sur des techniques d’esquives, de contres, de frappes… réalisés à grande vitesse et avec grande précision. Rien n’est laissé au hasard, tout est pragmatique, précis et sans compromis.

Kang-Ho
Notre approche du taekwondo
Kang-Ho, le tigre fort

Le Taekwondo est une science mais avant tout un art, impliquant dans sa pratique une incessante recherche dans son perfectionnement et dans sa maîtrise.

Afin d’avancer dans cette voie, plusieurs axes de travail ont été élaborés pour développer toutes les compétences nécessaires à cette recherche de perfectionnement. Tout pratiquant de Taekwondo se doit de considérer chacun de ces axes de travail.

Ces différents aspects de la pratique permettent de s’accomplir avec la possibilité du dépassement de soi, que le travail soit réalisé dans le vide, avec cibles inertes ou avec partenaires.

Les formes
Les Kibon, techniques élémentaires
Les Kibon, techniques élémentaires

Les Kibon sont tous les mouvements ou actions de base qui composent le Taekwondo. Chaque technique peut-être travaillée individuellement ou en enchaînement. Les Kibon font donc partie intégrante de tous les aspects de la pratique du Taekwondo. Ils se distinguent selon :

  • Seugui / Koubi : les positions de base.
  • Maki : techniques de blocages.
  • Tchileugui / Tchigui : techniques d’attaques des membres supérieurs.
  • Tchagui : techniques d’attaques des membres inférieurs.
  • Tui Eu : techniques sautées.
  • Un lexique sur les commandements et parties du corps.

Travaillés sur place, en ligne ou encore par opposition, ils permettent d’acquérir au fur et à mesure :

  • Vitesse d’exécution.
  • Puissance et efficacité.
  • Stabilité et équilibre.
  • Maîtrise technique et précision.
  • Concentration et détermination.
  • Connaissance de la terminologie.
Les formes
Les Poomsé, techniques fondamentales
Les Poomsé, techniques fondamentales

Les Poomsé sont des formes codifiées, reprenant l’ensemble des techniques fondamentales du Taekwondo ou s’articulent des techniques défensives, offensives, accompagnées de déplacements suivant un diagramme.

Ce programme d’entrainement facilite une approche intellectuelle des pratiquants permettant d’améliorer l’équilibre, la concentration, la respiration, le rythme, la latéralité et la coordination que réclame le Taekwondo.

Les Poomsé sont également considérés comme une opposition contre un ou plusieurs adversaires imaginaires, ils se doivent donc d’être réalisés avec précision, intensité et conviction.

Dans le Taekwondo traditionnel, il existe 8 Taegeuk Poomsé destinés aux ceintures de couleurs avant la ceinture noire et 9 Poomsé supérieurs destinés à l’apprentissage et au perfectionnement des ceintures noires.

Un apprentissage méticuleux et une pratique régulière sont indispensables pour atteindre un bon niveau dans la maitrise des Poomsé. Il faudra rechercher la bonne méthode d’exécution, alterner contraction et relâchement, contrôler sa respiration et effectuer les techniques avec le plus de réalisme possible.

Les critères d’évaluation d’un Poomsé sont :

  • Le respect des techniques et du diagramme.
  • Le regard.
  • La concentration.
  • Le contrôle respiratoire.
  • Le rythme.
  • L’équilibre.
  • La précision.
  • La contraction et le relâchement.
  • La maîtrise des appuis et les déplacements du corps.
Opposition
Le Kyorugui, les assauts combat
Enfants en combat avec bandal tchagui

En matière de combat avec touches, lors desquelles les combattants sont pourvus des protections nécessaires à la préservation de leur intégrité physique (plastrons électroniques ainsi que d’un casque électronique pour le comptage des touches), nous appliquons les règles du système de combat pour les compétitions officielles WT. C’est le combat sportif connu sous son appellation sport de combat olympique.

En club, les sessions de combat sont réalisées avec des plastrons et casques classiques pour une gestion simplifiée. Pour les catégories Enfants (de 9 à 12 ans), les frappes au visages sont interdites afin d’assurer leur sécurité.

Il existe aussi un style de combat « traditionnel » (Ja You Kyorugui) de moins en moins pratiqué car il nécessite une maîtrise technique absolue. Il représente un aboutissement martial et ce type de combat est réservé uniquement aux ceintures rouges et noires. On peut y pratiquer le 1 contre 1 et le 1 contre plusieurs opposants en fonction des niveaux.

Les qualités du « bon » combattant :

  • Grande forme physique.
  • Savoir technico-tactique.
  • Posséder de bonnes qualités morales.
  • Gestion de la contraction et du relâchement.
  • Connaissance des règles et du lexique d’Arbitrage compétition.
Opposition
Les Han Bon Kyorugui, techniques contrôlées
Les Han Bon Kyorugui, techniques contrôlées

Avec le Kyorugui combat, il existe 4 autres types de Kyorugui codifiés, consistant en systèmes d’attaque/contre-attaque avec contrôle des techniques et parfois sans contact.

Ces 4 autres formes codifiées de Kyorugui sont :

  • Han Bon Kyorugui (attaque simple en Eulgoul Tchireugui).
  • Dou Bon Kyorugui (double attaque en Eulgoul Tchireugui).
  • Se Bon Kyorugui (triple attaque en Eulgoul Tchireugui).
  • Bal Kyorugui (attaque de pied).

Ils permettent aux pratiquants l’apprentissage de l’esquive, du contre, de la gestion des distances, de l’équilibre, des zones de frappes, des points vitaux, de la frappe « pleine puissance » avec des enchainements de techniques précises (pics des doigts, tranchants de mains ou pieds, coudes…) qui sont bien trop dangereuses pour la compétition ou à placer sur un partenaire. C’est le combat « en une fois » !

Ces pratiques avec repère humain de toutes les techniques traditionnelles sont inhérentes à la pratique Taekwondo.

Les critères d’évaluation d’un Han Bon Kyorugui sont :

  • Vitesse de réaction, d’exécution et d’anticipation.
  • Précision des techniques.
  • Puissance et efficacité technique contrôlées.
  • Stabilité et équilibre.
  • Originalité, variété et réalisme.
Opposition
Le Hoshinsul, techniques de self-défense
Le Hoshinsul, techniques de self-défense

« Ho » signifie « protection », « Shin » le « corps » et « Sul » les « techniques », c’est l’art de la défense personnelle ou de l’autodéfense sans arme, le but étant de faire cesser l’attaque puis de maîtriser son ou ses opposants.

Le Hoshinsul demande réflexion, étude des actions possibles et une maîtrise de la colère, du stress ou de la peur afin de pouvoir toujours agir en conscience et dans toutes situations.

Le Hoshinsul utilise un panel complet des techniques de Taekwondo. Balayages, clés, dégagements, contentions et frappes doivent être adaptés aux différents types de saisies (poignets, gorge, manches, col…), d’attaques et de gabarits.

La maîtrise des Hoshinsul demande un travail assidu pour révéler son efficacité et évoluer en toute sécurité tant pour le défenseur que pour l’assaillant.

Efficacité
Kyokpa, l'art de la casse
Kyok Pa, l'art de la casse

L’art de la casse de planches en bois va bien au delà du domaine de la démonstration, dans lequel il est souvent cantonné.

Certes très impressionnante, cette pratique reste à nos yeux un savoir-faire important du Taekwondo. Elle permet de mettre en application des techniques destructrices, en évaluer leur degré de puissance et d’en mesurer la détermination, l’efficacité technique et la précision nécessaire à leur réalisation.

Le Kyokpa peut intervenir dans l’apprentissage à partir de la ceinture bleue avec une planche et des techniques simples. Progressivement, la difficulté sera augmentée (hauteur, technique utilisée, épaisseur…) toujours dans un objectif de dépassement de soi.

Culture
Histoire & Théorie

Pour avancer et mieux connaître l’essence du Taekwondo, s’intéresser à ses origines et à son histoire est primordial.

Ce qui peut sembler déroutant pour les observateurs et nouveaux pratiquants, c’est que l’apprentissage des commandements et des techniques sont en coréen. Au delà, d’honorer et de respecter la culture coréenne, cette approche permettra à tous pratiquants de suivre l’entrainement d’un Maître coréen ou de voyager et de suivre des cours dans le monde entier.

Les dernières actualités dans votre boîte mail ?
Souscrire à notre newsletter

Souscrire à notre newsletter