TAEKWONDO

TAE : donner un coup de pied
KWON : donner un coup de poing
DO : la voie, l’esprit

Gyeongbokgung palace, Séoul, Corée du Sud

Le terme d’art martial est le plus souvent réservé aux arts martiaux asiatiques, bien que martial veuille tout simplement dire « art guerrier », « art de combat » et pourrait s’appliquer à tous les sports de combat du monde. C’est sans doute pour ses particularités que le terme s’est attaché à l’Asie, où l’art du combat est enrichi de savoirs culturels, médicaux et spirituels. Ils permettent à l’individu de se déployer en termes de force et de souplesse, d’énergie, de santé, de réflexion morale, voire de sagesse. En quelque sorte, l’art martial englobe tout l’individu, corps, âme et esprit. Il est « une philosophie de vie », une manière d’entraîner son mental et d’atteindre la maîtrise de soi par des mouvements de combat.

Dans des sources écrites chinoises du IIe siècle, les premières références de ce qui pouvait être l’ancêtre du Taekwondo est un combat à main nues, le Subak et sur une fresque murale dans la tombe de Muyong, en Corée du Nord datant du IVe siècle, nous pouvons voir des combattants pratiquant le Taekkyon. Ce sport de combat utilise déjà un jeu de jambes particulier, rythmique, fluide et léger que nous retrouvons dans le Taekwondo.

À partir du XVIIIe siècle le Taekkyon devient le sport le plus pratiqué par toutes les couches de la société. Les sources écrites nous renseignent encore sur cette pratique qui est à la fois un art martial et un jeu folklorique tant sa culture est omniprésente. Une longue période de déclin s’ensuivit sous l’idéologie néo-confucianiste et ce jusqu’au XIXe siècle.

Lors de la colonisation japonaise, de 1910 à 1945 les arts martiaux coréens furent interdits et le Taekkyon faillit disparaitre. Un seul maitre suffit à sa renaissance, lorsqu’après la guerre de Corée, Song Deok-Gi du village de Sajik dans le nord de Séoul reprit le flambeau et recommença à enseigner aux jeunes générations.

Le Taekwondo en tant que tel nous est connu depuis la fin des années 1950, où fut mis en place une fédération des écoles d’arts martiaux coréennes (kwans). Ces écoles enseignaient alors le Tang Soo Do (Voie de la main de Chine) ou Kong Soo Do (Voie de la main vide), une pratique issue du Karaté Shotokan japonais pour devenir ainsi ce que l’on connait sous le terme de Karaté coréen.

En 1955 le président sud-coréen, Syngman Rhee, a promu l’enseignement des arts martiaux traditionnels dans un esprit de reconquête d’identité nationale. Il confia cette tâche au général Choi Hong Hi, alors dirigeant du plus ancien des kwans, l’école Chung Do Kwan et de la principale école militaire d’arts martiaux, Oh Do Kwan. Le 11 avril 1955, Choi Hong Hi et son instructeur Nam Tae Hi proposèrent le nom de Taekwondo, qui devint rapidement très populaire, en particulier dès la création de la Korea Taekwondo Association, un regroupement de plusieurs écoles en 1959.

Au début des années 60 le Taekwondo est pratiqué par une grande majorité de coréens, que ce soit dans le monde civil ou dans la sphère militaire. Mais il est tout autant pratiqué par les armées américaines stationnées en Corée et finit par être pratiqué à l’académie de West Point.

Le Taekwondo a été importé en France en 1969 par Maître Lee Kwan Young. Associé à un style de Karaté par l’état, il a été mis sous la tutelle de la Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées (FFKAMA). Ce ne sera qu’en 1995 que la FFTDA (Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées) sera créé.

Aujourd’hui deux grandes fédérations mondiales cohabitent : l’International Taekwon-Do Federation (ITF), qui compte 50 millions d’adhérents, et la World Taekwondo (WT) avec ses 80 millions. Depuis l’an 2000 le Taekwondo est représenté aux jeux olympiques.

Kwan

Les 5 écoles principales à la création du Taekwondo et les différents styles qui en découlent.

Écoles Styles Direction
Moo Duk Kwan, école de la vertu martiale Moo Duk Kwan Hwang Kee
Ji Do Kwan, école de l’entraînement militaire Ji Do Kwan
Yon Moo Kwan
Han Moo Kwan
Yum Kwei Byong
Chang Moo Kwan, école de la sagesse Kang Duk Kwan
Kang Moo Kwan
Cheong Moo Kwan
Lee Nam Sak
Chung Do Kwan, école de la vague bleue / école de la voie pure Chong Do Kwan
Chong Kyong Kwan
O Do Kwan
Son Dok Song
Song Moo Kwan, école du pin / école militaire éternelle Song Moo Kwan No Byong Jik
Les principes & l'esprit

Courage
Combativité
Respect d'autrui
Absence de violence gratuite
Grande concentration
Développement de soi
Amour de la nature

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